En cette fin de mois de mai, cette par une météo plus qu'incertaine que les 57 randonneurs du jour se sont retrouvés que la place de Vervins pour le départ de notre boucle hebdomadaire. Côté météo, si durant les deux premiers tiers la principale préoccupation a été de se "découvrir" le dernier tiers nous à vu ouvrir les parapluies et réenfiler vêtement  et impers. Grâce au travail en amont de notre guide, merci Jean Pierre, nous avons pu progresser sur des chemins, certes souvent goudronnés, mais dépourvus de "gadoue" et heureusement, car sur la fin compte tenu des conditions climatique, l'allure s'est sensiblement accélérée.

Sylvain, notre guide culturel, étant absent, c'est grâce au duo Anne-Marie, à la rédaction, et Marc, à la lecture, que nous avons eu quelques informations sur Vervins.

Vervins, commune de 2600 habitants, est une des trois plus petites sous-préfectures avec Florac et Castellane.

Vervins existait déjà sous les Gallo-Romains. Un amphithéâtre fut découvert à l'endroit du cinéma actuel.

Au 11eme siècle, Raoul de Coucy fit fortifier la ville. Des 26 tours, il n'en reste que 10 aujourd'hui. En 1559, Vervins fut entièrement détruite par les troupes espagnoles de Marie de Hongrie, sœur de Charles Quint. Ne restait debout qu'une maison, à la place du défunt "Cheval Noir". C'est après cet incendie que furent reconstruits l'église actuelle et le Château-Neuf devenu sous-préfecture. Le 2 mai 1598 fut signé le traité entre Henri IV et Philippe II d'Espagne qui mit fin à la guerre entre les deux pays, et ce, quelques jours après la signature de l'Edit de Nantes (avril 1598) qui mit fin aux guerres de religion. Parmi les plénipotentiaires du Traité de Vervins se trouvait Alexandre de Médicis qui deviendra pape pendant 26 jours sous le nom de Léon XI. Venant de Florence, il ne gardera pas un très bon souvenir de Vervins. Il existe toujours au sein de la sous-préfecture une chambre dite "Chambre de la paix". Les siècles suivant se passeront assez calmement ainsi que la Révolution. Les révolutionnaires voulurent démolir le clocher de l'église, mais l'ouvrier chargé de la besogne étant porté sur la bouteille, les vervinois, qui voulaient garder leur clocher, l'abreuvaient copieusement jusqu'à ce qu'on s'avise que s'était une excellente tour de guet.

Vervins et la première guerre: en 1916, le Prince Auguste de Prusse avait son quartier général dans le Château Carlier mais il fut détruit par un incendie. Il était à l'emplacement du parc Carlier actuel. Vervins fut libéré le 6 novembre 1918.

Vervins et la deuxième guerre: Vervins connut des évènements tragiques. Madame Brill, seule habitante juive de Vervins fut arrêtée, torturée et massacrée. En décembre 1943, des résistants se trouvaient réunis chez Mr et Mme Brimbeuf attendant un message de la BBC qui devait leur indiquer l'endroit (Clermont-les-Fermes) où devait les prendre un avion anglais. Parmi eux se trouvait Pierre Brossolette. L'avion avait été abattu et n'arriva pas. A leur retour, les Brimbeuf trouvèrent les Allemands. Ils furent arrêtés et envoyés en déportation où ils moururent. Ce jour là, Brossolette fut sauvé mais sera arrêté quelques mois plus tard et se jettera du 5eme étage de la rue des Saussais (siège de la Gestapo) pour ne pas parler.

 

Quelques monuments: l'Eglise et ses peintures murales, la sous-préfecture, le tribunal (19eme siècle), le Mercure – place de l'hospice réplique d'uns statue de Jean de Bologne.